jeudi 22 septembre 2005

Blocage

Bonjour à tous :)
Ça fait quelques fois que j'ai pour commentaire que rien de nouveau n'a été ajouté à mon blog depuis un petit bout. Je suis vraiment désolée.
Je suis actuellement dans un état où je me sens très déstabilisée et ne sais plus trop comment m'exprimer. J'ai plein de choses à dire, mais ça s'embrouille dans ma tête quand je veux les faire sortir.
Certains se demandent comment je vais. Sachez que je fonctionne, mais pas mal tout croche. Moi qui était forte sur le ménage, dans une autre vie, si vous voyiez le bordel qu'il y a ici !! Avant, quand je me décidais, ça pouvait me prendre deux-trois heures faire le ménage de la maison au complet... Le gros kit. Maintenant, je fais une pièce à la fois, quand ça me tente, et disons que ça ne me tente pas souvent ! Très honnêtement, le vide est énorme, la réalité est dure à affronter et je me sens épuisée. Actuellement, je réapprends à vivre, à plusieurs niveaux, mais maudit que je me sens souvent étourdie. Pas au sens propre, bien entendu, mais au sens figuré. Hehe !
Donc, pour vous donner un avant goût de ce qui se brasse dans ma tête, malgré mon silence parfois un peu long sur ce blog, voici quelques petits projets. J'aimerais beaucoup parler d'ouverture d'esprit, de tolérance et de compréhension des autres, de jugement, de préjugé, de l'importance d'avoir des rêves à réaliser. J'aimerais aussi vous faire part de mes dernières lectures, en vous dressant une petite liste bibliographique. Je crois avoir de bien bonnes choses à vous suggérer.
Alors voilà, à bientôt.
Je vous embrasse.

mardi 13 septembre 2005

Le coeur est un oiseau

Dans la nuit de dimanche à lundi, mon deuxième voisin, un ami de ma mère depuis 1988 et je dirais une bonne connaissance pour moi, a choisi d'éteindre les brûlures d'une longue souffrance... Tout comme mon frère, il s'est envolé.
C'est pour eux que j'ai envi ce soir de retranscrire les paroles de cette chanson (qui fut chantée aux funérailles de Pat).

Le coeur est un oiseau

Par delà les frontières
Les prairies et la mer
Dans les grandes noirceurs
Sous le feu des chasseurs
Dans les mains de la mort
Il s'envole encore
Plus haut, plus haut
Le cœur est un oiseau

Dans les yeux des miradors
Dans les rues de nulle part
Au milieu des déserts
De froid de faim et de fer
Contre la tyrannie il refait son nid
Plus chaud, plus chaud
Le cœur est un oiseau

Ce n'était qu'un orage
Ce n'était qu'une cage
Tu reprendras ta course
Tu iras à la source
Tu boiras tout le ciel
Ouvre tes ailes
Liberté, liberté
Liberté

Oh, liberté

Paroles de Michel X. Côté.
Musique de Richard Desjardins.
1988, "Les Derniers Humains"

mercredi 7 septembre 2005

Pour être un bon mourant (Doris Lussier)

Voici un beau texte que je viens tout juste de trouver sur le site suivant : http://lagentiane.org. J'invite ceux qui souffre du deuil à le visiter.

Pour être un bon mourant
Doris Lussier

Je n'ai qu'une toute petite foi, naturelle, fragile, vacillante, bougonneuse et toujours inquiète. Une foi qui ressemble bien plus à une espérance qu’à une certitude.
Mais, voyez-vous, à la courte lumière de ma faible raison, il m’apparaît irrationnel, absurde, illogique, injuste, contradictoire et intellectuellement impensable que la vie humaine ne soit qu’un insignifiant passage de quelques centaines de jours sur cette terre ingrate et somptueuse.
Il me semble impensable que la vie se termine bêtement par une triste dissolution de la matière, et que l’âme, comme une splendeur éphémère, sombre dans le néant après avoir inutilement été le lieu spirituel et sensible de si prodigieuse clarté, de si riche espérance et de si douces affections. Il me paraît répugner à la raison de l’homme autant qu’à la providence de Dieu que l’existence ne soit que temporelle et qu’un être humain n’ait pas plus de valeur et d’autre destin qu’un caillou.
Ce que je trouve beau dans le destin humain, malgré son apparente cruauté, c’est que, pour moi, mourir, ce n’est pas finir, c’est continuer autrement. Un être humain qui s’éteint, ce n’est pas un mortel qui finit, c’est un immortel qui commence.
La tombe est un berceau. Et le dernier soir de notre vie temporelle est le premier matin de notre éternité. « Ô mort si fraîche, ô seul matin », disait Bernanos. Car la mort, ce n’est pas une chute dans le noir, c’est une montée dans la lumière. Quand on a la vie, ce n’est peut-être que pour toujours.
Comme dit le poète, parce que ce sont toujours les poètes qui voient mieux le fond des choses :« Ouverts à quelque immense aurore,De l’autre coté des tombeaux,Les yeux qu’on ferme voient encore. »
La mort ne peut pas tuer ce qui ne meurt pas. Or notre âme est immortelle. Il n’y a qu’une chose qui peut justifier la mort…. C’est l’immortalité.
Mourir, au fond, c’est peut-être aussi beau que de naître. Est-ce que le soleil couchant n’est pas aussi beau que le soleil levant ? Un bateau qui arrive à bon port, n’est-ce pas un événement heureux ?
Et si naître n’est qu’une façon douloureuse d’accéder au bonheur de la vie, pourquoi mourir ne serait-il pas qu’une façon douloureuse de devenir heureux ?

mardi 6 septembre 2005

Essai #1 (écrit par mon frère)

Bonsoir. Voici le texte que Pat a écrit deux jours avant de nous quitter, et qu'il nous avait fait lire à ma mère et moi. Pour ma part, je l'avais lu la veille, sans jamais prendre le temps de lui en reparler...

"Je ne sais plus, je sais, j'essai de savoir, de comprendre pourquoi, comment, et surtout les causes de ma tristesse. Une tristesse qui me prive de comtempler la vie, si belle que j'entrevois. Une vie rempli d'espoir, d'amour et de défi. Une vie qui nous est tous promis. Pourquoi aujourd'hui, ai-je autant de misère à l'affronter ? Pourquoi demain semble si loin ? Pourquoi ? Comment ?

On dit que sans peine il n'y a pas d'amour car il faut connaître les deux pour en apprécier ce dernier. On dit aussi que sans peur il n'y a pas de courage car celui-ci serait bien inutile sans le premier. Peur de faire peur a autrui, peur de se faire mal aussi. Il y a toujours l'espoir par contre de ne pas avoir peur d'avoir peur car sans cet espoir, la vie serait quasi invivable.

Je suis hypersensible, tout ce qui se passe (m'est) je l'aperçois. Tout ce qui se pense je (le ressent) croit le ressentir. Le problème avec la perception est qu'elle est différente de la réalité. Non pas la mienne mais celle des autres. On dit que notre perception est notre réalité, et cette réalité est donc appelé à changé constamment. Un moment c'est beau, même très beau, un autre c'est le contraire. Est les symptômes de la maladie bi-polaire ? Est-ce la conséquence d'un espoir trop grand, trop immense pour ce que je suis capable ? Peut-être bien que oui.

Si notre espoir est (trop) plus haut que l'échelle de nos compétence, on se retrouve a trop espérer. Comment savoir tant qu'on y est pas arrivé ? Regarder vers le bas nous aide certainement a savoir le chemin accompli mais regarder trop haut peut aussi donner le vertige. Ceci peut parraître contradictoire car le vertige vient du regard posé vers le bas.

Ce qui peut parraître aussi contradictoire est de se faire du mal alors qu'on veut être bien. Peut-être est-ce la conséquence de trop vouloir aider alors que nos moyens sont limité. A force de penser a faire le bien, a donner sans pouvoir y arriver, il arrive de s'auto-mutiler, physiquement mais aussi psychologiquement.

Ma famille en est une d'amour, de bien, d'espoir. Je le sais car c'est dans un tel climat que je suis entouré. Pourquoi alors avoir si peur maintenant d'avancer. Peut-être par peur de m'écraser. Non, impossible. On ne peut s'écraser en avançant, mais en montant. Peut-être est-ce les erreurs du passé, ayant trop consommé. Ma personne n'étant plus capable de consommer, et ça je le sais. Pour d'autre, c'est une libération de consommer, et même un bien être. Maintenant, je sais aussi que je ne peux essayer de changer les autres, de changer le monde. Il ne sert plus à rien de chialer, de s'exsaspérer. Le monde doit juste continuer a tourner comme il est, il suffit juste d'y prendre la place qu'y m'y revient et de l'apprécier. Il ne sert a rien de pousser, d'essayer d'aller plus vite qu'on le veut bien. Ici, pour une première fois je comprends que "on" exclut celui qui écrit. Parce que a force d'aller à la vitesse qu'on veut, on risque de (faire trébuché) de prendre une place qui nous revient pas. Voila pourquoi aujourd'hui j'ai compris. Moi qui voulait changer le monde, j'avais pas compris. Notre monde, c'est en premier notre famille et c'est a elle en premier qu'il faut penser. Pourquoi était-ce si long avant de le réaliser. Par chance, je n'ai jamais fait de mal a autrui. Bien sur, j'ai blesser par les paroles et pour ça j'aimerais être pardonner. Par chance, avec le temps et l'expérience du passé, j'ai eu la chance de m'amenuiser. Par cet essai, j'aimerais que vous compreniez que je m'en veut de vous avoir blessé et je garde espoir que le temps pourra tout changer.

Merci."


Alors voilà. Je l'ai recopié tel qu'il l'avait lui-même écrit.

Le vide est immense. Il me manque terriblement.
C'est CON qu'il soit parti pour toujours. C'est CON que la vie soit faite ainsi. J'aurais voulu que mon frère soit là aujourd'hui. C'était supposé être pour moi une journée importante. Ma première journée tant désirée sur le chemin de l'enseignement. Mais mon frère n'était pas là pour partager ce moment avec moi... Il ne sera plus JAMAIS là pour partager concrètement aucun moment avec moi.

jeudi 1 septembre 2005

Citation

"Le corps est un tombeau pour l'âme pour celui qui ne sait s'ouvrir."
(Platon, philosophe grec, 347 av. J.-C.)