mardi 18 avril 2006

Pas trop longtemps

Pendant un peu plus de 26 ans, mon monde à moi, c'était ma famille qui était composée de cinq personnes. Toute ma vie, j'ai grandi en étant le bébé, avec deux frères plus vieux arrivés avant moi. Aujourd'hui, je me retrouve avec une vie tout à fait différente, une famille "dénaturée". Je suis toujours la plus jeune, mais il manque quelqu'un. Il y a un vide, un trou. Et un jour va arriver où je vais être plus vieille que Pat. C'est con han ?!?
Il m'arrive desfois de faire des prises de conscience comme ça...
Savez-vous ce avec quoi j'ai de la misère encore ? C'est de penser que Pat était, existait, et que parce qu'il n'en pouvait plus et a fait ce choix irréversible, il ne sera plus jamais là. Plus jamais, je ne pourrai le voir, lui parler, le serrer dans mes bras. Et le pire, je l'ai déjà écrit, je le sais, mais j'ai besoin d'en reparler, c'est que je n'ai aucune maudite idée d'où il est, comment il est, etc... C'est quoi la mort ? Voilà ce qui me fait capoter. Son choix, je le comprends mieux, je l'accepte un peu mieux aussi, mais l'idée qu'il soit je ne sais où, ça, ça ne passe pas. Comment je vais faire pour vivre avec ces questions ?
Vous savez, pour mieux me libérer et pour qu'on comprendre mieux comment je me sens, je me dois d'écrire ce qui suit. Ceci n'est pas une alerte, mais ça reste que ce sont des idées qui me passent par la tête.
D'abord, jamais, au grand jamais, je ne vais me suicider. Ça, c'est clair. Cependant, il m'arrive souvent de presque espérer la mort : une maladie, un accident... L'attente que je vis intérieurement est très longue et difficile à supporter... Il y a ce vide qui me pousse souvent à jaser avec Pat et à lui "demander" de ne pas me laisser vivre trop longtemps. Mais quand je pense à ça, je suis obligée de lui dire qu'avec toute la peine que la famille a déjà vécue, probablement que ça serait très dur pour elle de me perdre aussi. Je lui dis alors que la solution serait de nous emporter tous en même temps ! Mais là, quand je me mets à faire le décompte, il y a sur la liste plusieurs personnes. Notre famille est grande et s'aime beaucoup, hein... Et il y a Maël, je veux une vie pour lui, une vie heureuse, je l'aime tellement et je veux le voir grandir.
Alors, la raison me revient et je me dis que ça ne se peut pas, que c'est con de penser de même, que ce n'est pas ce que je souhaite dans le fond... Même si cette foutue idée est là, un peu sournoise...
Bref, je me sens comme ce père ayant aussi perdu son fils par suicide et qui avait dit lors d'une émission de télé que même s'il va mieux avec le temps, il espère ne pas vivre trop vieux... "60 ans, ça serait bien assez...".
Bon, voilà. Pour moi, mon blog est là comme un exutoire. Effectivement, c'est ce que je vis au fond de mes trippes. Ici, je me suis vraiment ouverte, sans censure. Mais je ne l'ai pas fait pour faire peur à personne.
Ce que je souhaite, c'est que le fait de l'avoir écrit puisse aider à diminuer ces sentiments et ces pensées qui sont juste hors de mon contrôle pour le moment.

jeudi 13 avril 2006

Montagnes russes

Ça fait environ un an que j'ai droit à une passe gratuite pour les montagnes russes... Si jamais ça intéresse quelqu'un, je ferais tout pour m'en départir puisque je suis un peu tannée de ce manège. Caractéristiques : humeur instable, tristesse, nervosité, épuisement, désintéressement, colère, laisser-aller, impatience, etc. Parfois, il y a un certain répit où c'est tout le contraire : hyperactivité, sourire, patience, sérénité, etc. Ça vient, ça part. Chaque semaine, chaque jour, voire chaque heure est une véritable surprise. Pour ceux qui n'aiment pas la routine, c'est parfait. C'est juste qu'un moment donné, on s'écoeure !!!!