samedi 28 janvier 2006

8 secondes

Salut ! Alors, c'est ce soir que je prends le temps de vous retranscrire les paroles d'une des excellentes chansons de nos Cowboys Fringants : 8 secondes.
Chaque mot mérite d'être lu puis réfléchi...
Je vous reviendrai dans un de ces quatre avec une autre de leurs chansons.
Bye bye.

Toutes les huits secondes
Un enfant crève au tiers-monde
Parce qu'y a pas accès à l'eau
On dit que dans son pays chaud
C'est le soleil qui assèche les ruisseaux

Quand on sait qu'une toute petite fraction
De tous ces budgets militaires à la con
Pourraient abreuver les humains
Leur assurer un lendemain
Mais l'occident s'en lave encore les mains

Alors que toutes les huits secondes
Se génèrent des profits immondent
Chez les grandes multinationales
Qui croient que l'droit fondamental
D'accès à l'eau doit devenir commercial

Aujourd'hui la source est cotée en bourse
Et on se câlice ben d'la ressource
On nous dit qu'c'est inépuisable
Pas besoin de gestion viable
Y'a un signe de piastre au bout de l'eau potable

Pendant qu'les rivières coulent à flots
Certains font de l'argent comme de l'eau
Sans se soucier des écosystèmes
C'est ben plate à dire mais ça a l'air
qu'c'est ça l'noeud du problème !
Hey !

Toutes le huits secondes
Un nouveau cancer qui nous ronge
Eau qui devient marchandise
Aqueducs qu'on privatise
Et gouvernements complices qui improvisent

À Montréal dans les souterrains
Ils pompent l'eau qui nous appartient
Payent de peanuts pour le produit
Et comme ils ont le monopole
Font plus de profits que les compagnies d'pétrole

Toutes les huits secondes
Je ressens un peu plus de honte
Face à cette surexploitation
Et à cette triste destruction
D'la nature pour la consommation

On nous met devant des faits accomplis
Ils jouent la terre au Monopoly
Et quand ils se s'ront approprié
Les nuages, les oiseaux, les glaciers
P't'être qu'y en auront assez

Pendant qu'les rivières coulent à flots
Certains font de l'argent comme de l'eau
Sans se soucier des écosystèmes
C'est ben plate à dire mais ça a l'air
qu'c'est ça l'noeud du problème !
Hey !

Quand il ne restera que huit secondes
Avant la fin de ce monde
On r'pensera au genre humain
Qui à cause de l'appât du gain
Aura amené la planète au bord du ravin
Quand il restera que huit secondes...

Toutes les huit secondes
Encore plus de colère qui monte
Quand je vois mon grand pays d'eau
Être mis à sec par des salauds
Qui s'foutent d'la vie assis dans leur tour à bureau

Dans ce Québec de forêts et d'or bleu
Ces richesses doivent devenir des enjeux
Bottons les fesses des décideurs
Et devenons des précurseurs
Citoyens ! L'avenir commence astheure !!

(Les cowboys fringants)

lundi 23 janvier 2006

Élections

Salut à tous :)

Je prends quelques minutes pour vous rappeler (même si ça me surprendrait que vous puissiez vraiment l'oublier : on en parle tellement dans les médias !) qu'il est important aujourd'hui d'aller voter :) C'est une des très peu nombreuses façons que nous avons, en tant que citoyens, pour choisir ce que nous souhaitons comme société. Alors autant mieux en profiter et tous se rendre aux bureaux de votes !!

D'abord, il est important de ne pas oublier de réfléchir avant de faire son vote. C'est trop facile de faire un simple X là où on est juste habitué... Il faut se poser les bonnes questions et surtout, ne pas seulement voir la petite carotte que chaque parti nous présente pour nous acheter ;) Il faut chercher à voir l'autre bord de la médaille... Oui, le moins beau, les questions qui mettent mal à l'aise les chefs de parti... Par exemple, la question sur les armes à feu. Si vous êtes contre le droit pour tous de posséder une arme (pour votre supposée protection), il faudrait peut-être penser à ne pas voter pour les Conservateurs, puisqu'eux, ils sont pour et projettent de travailler cette question s'ils arrivent au pouvoir... Si vous êtes en faveur du bien commun (et non du bien individuel) et que la question de l'environnement vous préoccupe beaucoup, il est préférable de voter pour un parti qui pense comme vous. Il existe plusieurs autres partis qu'on entend moins souvent parler mais qui méritent tout de même un appui de notre part puisqu'ils sont souvent plus près de la population.

Selon moi, c'est important, il ne faut pas voter à la légère. C'est trop facile de se faire prendre lorsqu'il s'agit d'avoir un peu plus d'argent dans nos poches après une (très faible) baisse de taxes... Et surtout, il ne faut pas oublier qu'une baisse de taxes entraîne aussi une baisse de services directs à la population, comme par exemple dans les soins de santé.

Un autre point, si vous êtes du genre à vous dire que ça ne donne rien d'aller voter parce que c'est toujours la même chose, je crois que ça serait important de réfléchir au fait que si tout le monde qui se dit ça allait voter aujourd'hui, bien des choses risqueraient d'être différentes...
Pour terminer, je tiens à féliciter mon père qui fera aujourd'hui un aller-retour Trois-Rivières-Montréal expressément pour venir exercer son droit de vote :) Il aurait très bien pu choisir de tout simplement ne pas voter, alors sincèrement, bravo !

Je vous aime tout le monde et vive la démocratie !
xx

mercredi 11 janvier 2006

Histoire d'une libellule

Au fond d'un vieux marécage vivaient quelques larves qui ne pouvaient comprendre pourquoi nul du groupe ne revenait après avoir rampé le long des tiges de lys jusqu'à la surface de l'eau. Elles se promirent l'une à l'autre que la prochaine qui serait appelée à monter reviendrait dire aux autres ce qui lui était arrivé. Bientôt, l'une se sentit poussée de façon irrésistible à gagner la surface ; elle se reposa au sommet d'une feuille de lys et subit une magnifique transformation qui fit d'elle une libellule avec de forts jolies ailes. Elle essaya en vain de tenir sa promesse. Volant d'un bout à l'autre du marais, elle voyait bien ses amies en bas. Alors, elle comprit que même si elles avaient pu la voir, elles n'auraient pas reconnu comme une des leurs une créature si radieuse. Le fait que nous ne pouvons voir nos amis et communiquer avec eux après la transformation que nous appelons la mort n'est pas une preuve qu'ils ont cessé d'exister.

Texte écrit par Walter Dudley Cavert