jeudi 18 août 2005

Confusion

Aujourd'hui, j'avais rendez-vous à l'université pour mon test de classement en communication orale. En premier, ça devait être le 9 août, mais compte tenu que je n'étais pas prête du tout à cause des circonstances, j'avais réussi à repousser la date à aujourd'hui.
Jusqu'à samedi dernier, je ne savais pas trop si j'allais y aller. Mais finalement, avec un certain regain d'enthousiasme, je m'étais décidée à finir de me préparer et de foncer. Mais je n'ai pas réussi à me préparer complètement. Jusqu'à cet avant-midi, j'étais encore là à étudier mes textes...
Et voilà, j'ai été l'avant-dernière à être nommée. Juste avant, je demandais l'aide de mon frère, je lui demandais de me transférer un peu de ses compétences en communication. Le choix du texte que j'ai pigé a été celui qui en fait m'a le plus rejointe, mais pour lequel j'avais mis le moins de temps à préparer l'exposé en tant que tel.
Alors, j'ai commencé mon exposé. Au début, ça allait quand même pas trop mal. Mais tranquillement... CONFUSION. Je parlais, je parlais, et un moment donné, je me rendais compte que ce que je disais, ce n'était pas clair du tout... Et là, je voyais ces deux filles en arrière placoter un peu tout en ricanant et qui me paraissaient se dire "je ne comprends rien !!".
C'était comme un cauchemar, mais j'étais bien réveillée !!!
Je prenais des pauses pour tenter de reprendre mes idées, pour finalement être obligée de réaliser que je ne pouvais plus continuer. Je me suis donc excusée, je me suis mise à pleurer et je suis retourner m'asseoir...
Alors voilà. Je voulais rendre mon exposé intéressant, aborder un angle différent des autres, et je n'ai pas réussi... pantoute !!!
Une fois que tout le monde a été parti, j'étais encore assise à me remettre de mes émotions. L'évaluatrice est venu me voir, pour me demander ce qui s'était passé. Je lui expliqué un peu la situation. Elle m'a d'abord dit qu'effectivement, mes propos n'étaient pas clairs et que sur ce point, elle n'allait pas pouvoir me faire passer. Mais qu'au moins, malgré le fait que je n'aie pas atteint les huit minutes minimum obligatoires, j'avais parlé assez longtemps pour lui permettre de juger que ça allait au niveau de la voix et de la langue.
J'essaye de m'encourager avec ça, c'est au moins ça.
Mais quelle honte...

5 commentaires:

lysebeth a dit...

Je suis désolée ma pitoune que ça ne soit pas passée aussi bien que tu aurais été capable de le faire. Mais je sais qu'avec le temps les choses vont s'estomper et que tu va reprendre le dessus. Au moins tu as réussit deux parties sur trois, ce n'est pas négligeable du tout. Bon courage.
Gros bizous!

Anonyme a dit...

Encore une fois, Mélanie, tu as eu le courage de te présenter et de faire de ton mieux, avec la capacité que tu avais à ce moment là. Bravo !

Je t'aime très fortf !

Ta mère

Unknown a dit...

Tu sais que ça m'est arrivé à moi aussi!? Devant tous mes petits camarades du cours de Traditions sociologiques québécoises: je parlais d'un livre que j'avais lu et étudié des dizaines d'heures sans exagération et, soudainement et sans avertir, je me suis tu. Plus un mot ne sortait de ma bouche à part "Euh... Alors, l'école classique du temps... (long silence)...": ma conscience m'avait lâché! J'ai bafouillé quelques secondes (qui m'ont paru être PLUSIEURS HEURES!) et puis, j'ai pris le dessus quelque part et dis:"Je suis désolé. Je n'ai pas l'habitude de parler en public. Vous êtes étudiants comme moi, mais je ne vous connais pas tant que ça." C'était un peu la panique dans ma tête... MAIS, une chance qu'une fille très intelligente et qui a été très militante durant la grève étudiante, Fanny, m'a posé une question. J'ai peu à peu repris - MAIS PAS COMPLÈTEMENT NON PLUS! - confiance en moi et j'ai pu terminer ma partie orale à moi.
Concernant ton histoire, je ne connais pas tous les critères de cette communication orale-là que tu devais faire mais, aurait-il été possible que la femme qui t'écoutait t'aide à reprendre plus aisément le fil de ton idée sans quand même pas faire l'exposé à ta place!!???
Je suis d'un réalisme implacable ici: je crois que les trous de mémoire, les perturbations dans la cohérence de n'importe quel discours, font partie INTÉGRANTE de la communication!!! Ni plus ni moins!!! Il s'agit, à mon humble avis, d'apprendre à se faire confiance en premier lieu et, peut-être, sans être relâché(e) complètement dans sa préparation, que le perfectionnisme AVANT ou PENDANT la communication orale - une entrevue avec un employeur est à mon goût une analogie angoissante pour moi!!! - ne doit pas être un empêchement d'être soi-même!!! Je crois qu'il ne faut absolument pas que tu aies honte de tes pleurs: les émotions ne se contrôlent pas toujours comme on le voudrait bien! Je te trouve bien courageuse de t'être présentée et le défi que tu as relevé, car n'avais-tu pas plus ou moins préparé une réponse au sujet pigé?, d'avoir tenu un monologue environ 6 minutes!!! Je ne saurais pas si je pouvais en faire autant!!!!
Tk, si la communication et l'enseignement te passionnent, poursuis ton rêve et tes objectifs et ne te laissent pas abattre par des obstacles qui SEMBLENT MAIS NE SONT PAS insurmontables!
GO! GO! GO! MÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉLANIE!
Alex ;)
XXX

Unknown a dit...

Je t'écris tout simplement pour te dire que je suis extrêmement content de te lire et de lire aussi les commentaires tous plus positifs les uns que les autres!!!
Je crois que l'internet peut parfois faire revoler en éclats nos inhibitions quant à la façon de se dévoiler!
Moi aussi, je connais une personne près de moi qui est parti en février 2003 et je n'oublierai jamais la manière dont j'ai appris son décès: un samedi matin, tout beau, ton tranquille, j'écoute les messages sur le répondeur et une voix féminine et un tantinet âgée dit "Je vous appelle pour vous apprendre le décès de Monsieur Fernand Wellman ce matin autour de 9 heures..." ASSEZ RAIDE MERCI COMME MATINÉE!!! Je sais pour s'en être parlé que toi non plus, Mélanie, tu trouves qu'il y a beaucoup de p'tits bobos notre "beau et plus meilleur système de santé au monde" (ironie)!!! J'y ai goûté ce matin-là en tout cas!
Cet homme était le compagnon de vie de ma grand-mère que j'ai vu régulìèrement depuis toujours pratiquement. C'était un personnage assez spécial, un peu renfermé sur lui-même et pas vraiment en paix avec son passé, mais il vouait tout de même une sorte de tendresse toute personnelle envers ma grand-mère... Je n'ai pas été à ses funérailles et je crois que cela me fait du tort pour ma vie présente et future: NE FAITES PAS COMME MOI et VIVEZ TOUS VOTRE DEUIL À FOND LA CAISSE!!! Ne gardez pas ça en dedans comme dire ma Russophile Martine!!!

Anonyme a dit...

Bonjour Mélanie,
Bravo pour ton courage et ta détermination! Tu avances à grands pas, tu m'impressionnes.
Bonne continuité, je suis confiante pour toi.

Amicalement,
Estelle xx