lundi 10 octobre 2005

Cent mille fois plus vide

J'ai un peu perdu l'habitude d'écrire sur mon blog, je me répète et je le sais, mais c'est que je crois avoir trouvé la raison. Je crois que ça m'intimide beaucoup de savoir que mon entourage puisse connaître réellement mes états d'âme et mes opinions. Habituellement, je suis une personne plutôt effacée qui n'ose pas trop parler plus fort que les autres et qui préfèrent plutôt écouter une personne en détresse que de se plaindre de ses propres histoires. Je n'aime pas qu'on me prenne en pitié. Mais, malgré cet inconfort, je tiens beaucoup à mon blog. Je vais donc travailler sur moi et continuer d'écrire... un peu plus souvent.

Alors voilà, ça ne va pas. Je crois que ça va de moins en moins. En fait, ça n'allait pas déjà, mais ça va de pire en pire. Le vide, ce fameux vide, je le vis cent mille fois plus intensément. Au lieu de me rappeler que les mauvais souvenirs avec mon frère Pat, comme je faisais depuis pas si longtemps, ce sont surtout les beaux souvenirs qui me reviennent à l'esprit. Et c'est encore un million de fois plus difficile parce que je n'en reviens pas encore. Je n'en reviens pas ! Voilà des mots qui se répètent souvent dans ma tête.

Mon frère est parti pour toujours. Il me manque et aucun mot n'existe pour décrire comment. Je pense tout le temps à lui. Plus qu'avant. Pas que je n'y pensais pas, parce que j'y pensais tout le temps, mais je pense à lui encore plus tout le temps.

Souvent, je me dis que bientôt mon cauchemar va se terminer et je vais me réveiller... La journée va commencer comme à l'habitude. Pat va monter, la première chose qu'il va dire ça va être "Good Morning", sur son ton à lui, et ensuite il va entrer dans la salle de bain faire son petit pipi matinal ! Mais maudit que c'est long avant que se termine mon cauchemar...

D'ici là, ma peine continue de me brûler. Je trouve ça tellement dur. C'est dur de rester forte et de continuer à fonctionner, parce que tu n'as juste pas le choix et que tu ne veux pas non-plus te laisser-aller, alors qu'en même temps, tu voudrais t'arrêter quand même, t'écraser, pleurer toute ta douleur et penser à lui sans arrêt.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Mélanie,
J'imagine ce que tu vis et j'aimerais tellement prendre un peu de ta peine pour que tu te sentes plus légère. Continue de penser aux bons moments passés avec ton frère parce que je suis sûre que Pat n'aurrait pas aimé que tu t'arrête, que tu t'écrase pour pleurer ta peine. Il aimerait mille fois plus que tu continues même si ce n'est pas tous les jours facile. Lâche pas Mel, je sais que tu es une femme forte et tu sais tout aussi bien, que dès que tu auras de besoin d'une oreille tu trouveras autours de toi toutes les oreilles que tu auras de besoin. Même à 500km loin de toi, je pense à toi.
Et encore une fois Continue d'être forte si ce n'est pas pour toi... fait le pour ton fils
Je t'embrasse
Karyn

MaRie a dit...

C'est vraiment très touchant.
Tout ce que je lis ici.
Je suivais une libellule sur google, elle m'a emportée sur une absurdité.
Une belle découverte